"Long trajet en voiture, pauses toutes les 2 h pour les papattes, files d'attente aux toilettes des humains où beaucoup de mains sont venues me caresser en oubliant parfois de me demander si j'aimais les papouilles.
Des champs pour les détentes, où on a couru avec les copains et travaillé le rappel (je suis championne maintenant !), l'arrêt du jeu… C'est encore parfois un peu dur, car quand je suis partie, on ne m'arrête plus : c'est trop drôle les jeux !
Des visites dans des lieux où la foule ne m'impressionnait même pas et pourtant, j'étais la seule chienne partout ! On s'arrêtait souvent pour que les gens voient mon dossard et posent des questions sur mon éducation, mon futur travail… À Padirac par exemple, trop de monde à vouloir me voir (tout le personnel ne parlait que de moi 🤩) mais j'ai travaillé les escaliers (encore et encore : des marches en bétons, ajourées, des grillages), les ascenseurs dans le noir, la barque, l'humidité et l’obscurité ; un passage haut la patte pour tout ça !
J'ai découvert aussi que les libellules sont farceuses : pendant la balade en canoë avec ma famille d'accueil, j'ai voulu sauter pour jouer avec elles et plouf : je me suis retrouvée dans l'eau pour la première fois de ma vie (le bain, c'est pas du tout pareil). Heureusement que « maman d'accueil » a été rapide à me sortir de là, car je ne savais pas nager : trop surprise de ne pas avoir attrapé les libellules et me retrouver toute mouillée d'un coup !
Les bronzettes dans le canoë sans bouger, c'est plus rassurant finalement.
L'avantage aussi, quand j'ai mon dossard bleu sur le dos, c'est que je peux aller au frais dans les lieux de culte ; j'en ai profité pour prier Saint-Bernard (grand patron des chiens avec son tonneau de sauvetage) pour les copains futurs chiens guides qui avaient des soucis de santé.
Ce qui a été dur pour moi, c'est de rencontrer plein de nouveaux congénères (surtout dans les rues de Rocamadour) et de ne pas avoir le droit d'aller dire bonjour toutes les 2 secondes... En revanche, les grands oiseaux (aigles, perroquets et autres espèces) que j'ai vus en spectacle, j’ai pu les admirer, sans aller trop près ! Je les suivais un peu du regard pendant leur spectacle mais sans avoir envie de leur courir après comme je peux faire avec les pigeons à la maison (d'ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi on ne me laisse pas les attraper !).
En résumé, je méritais bien mes croquettes le soir, car tous ces apprentissages ça creuse !
En plus, même pour dormir, mes habitudes avaient changé… Même si ma famille avait emmené mon doudou, ma niche n'était pas au même endroit qu'à la maison, les bruits étaient différents, mais heureusement, Ravel dormait aussi à côté de moi !
En bref, mes vacances étaient super chouettes, on repart quand ?"
Utah, en collaboration avec Delphine,
sa famille d'accueil